Les Misérables au Vergeur

De nouveau, le Musée-Hôtel le Vergeur accueillait la Troupe des Enfants de la Balle ce samedi 4 février en fin d’après-midi. Elle présentait cette fois ses Misérables, pièce phare de son récital. En effet, cette œuvre issue du roman de Victor Hugo et montée en comédie musicale remaniée par Tony Amirati connaît toujours un grand succès et est régulièrement commanditée.

Comment ne pas s’émouvoir à cette histoire dramatique où l’on croise les destins tourmentés de nombre de personnages, de Jean Valjean, le bagnard, remarquable maire et chef d’entreprise, admirable père de Cosette qu’il aura sauvée de son destin, à Gavroche ou Eponine, morts sur la barricade malgré leur jeunesse, au policier Javert qui ne comprend pas qu’on réponde par le bien au mal, au couple Thénardier, exécrables escrocs tellement irrésistibles dans leurs rôles d’éternels amoureux se souvenant de leur vie de bohême. Et j’en passe ! Chaque figure de ce spectacle est une personnalité.

Ce sont des personnes que nos jeunes comédiens ont interprétés une fois de plus ce soir, mais ils ont mis tant de conviction et de plaisir à jouer que le public, venu en nombre les saluer, est reparti ravi de leur prestation. Ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient, ils ont chanté à ravir, ils ont joué mieux que jamais, ébranlant les murs de leurs voix brûlantes de vie, oubliant le trac pour se jeter à corps perdu dans leurs rôles.

Pourquoi ce soir justement ont-ils tant et tant voulu donner ? Parce qu’ils jouaient si près du public que le spectacle tenait du cabaret ? Ce n’était pas la première fois. Parce que nombre d’entre eux endossait son personnage, il y avait de nombreuses prises de rôles ce soir ? Ou simplement pour rendre hommage à deux de nos comédiens qui jouaient là pour la dernière fois avec eux avant de partir vers de nouveaux horizons où les études les appellent.

C’était la dernière de Cosette et Marius, présents dans cette troupe depuis huit ans déjà.

A l’heure des saluts individuels, des larmes brillaient au fond des yeux de nos comédiens et de leurs parents quand il s’agit de saluer Mathilde et Adrien qui auront marqué de leurs présences les personnages interprétés. Ils nous manqueront. Saluons-les une dernière fois, et remercions le Vergeur qui les accueillaient et les nombreux spectateurs  de leur ovation, avant de nous donner rendez-vous pour un autre spectacle des Misérables, le dimanche 13 mai à 18 heures à Prosnes.